Val-d’Oise: une sénatrice LR cloîtrée chez elle: la racaille la menace à son domicile et la police n’intervient pas!

La sénatrice du Val d’Oise LR, Jacqueline Eustache-Brinio, dénonce «l’impunité permanente» de certains jeunes en France. Depuis l’annonce le 29 mai 2020 de la suppression d’un terrain de foot synthétique au pied d’immeubles d’un quartier populaire de Saint Gratien, elle est la cible d’intimidations de la part d’une quarantaine de jeunes. Cette décision municipale fut prise pour éviter les « tournois clandestins » avec des centaines de joueurs qui « s’approprient l’espace public »

Alors que le terrain avait été rénové récemment, l’objectif était de rendre impraticable ce terrain où devait se tenir durant le week-end de la Pentecôte une rencontre de foot malgré l’interdiction pour cause de crise sanitaire. Ce stade devrait être transformé en terrain de jeux pour enfants. En attendant, Jacqueline Eustache-Brinio qui fut maire de Saint-Gratien pendant 16 ans, explique que des jeunes bloquent les ronds-points et lancent des pierres sur la mairie. Outrée, l’élue de 63 ans rapporte les menaces proférées à son encontre et à celle de sa mère, nommément le lundi 1er juin et également le mardi 2 juin 2020.

«Lundi soir, ils ont débarqué à 40 devant chez moi, à faire le bazar, à m’insulter, en disant à mon fils, on sait où ta grand-mère habite» (Le Figaro, 03/06/2020)

La mère de Madame Eusatche-Brinio, âgée de 85 ans et de santé fragile, habite justement dans le quartier HLM où a été détruit le terrain de footquartier où la Sénatrice a grandi depuis l’âge 10 ans. La famille a porté plainte pour menaces le 2 juin 2020 au Commissariat d’Enghien les Bains.


Christophe Castaner interpellé à ce sujet

Ce même jour, le sénateur Arnaud Bazin (LR) a interpellé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner en réclamant que l’Etat joue son rôle:

« En France, chez certains concitoyens, s’y développe une réelle impunité de la violence et de la menace qui ont depuis longtemps pris place de la loi et des forces de l’ordre. À leurs yeux, l’autorité de l’État n’est plus qu’un mot. À force d’excuser et de ne rien faire, l’État a perdu le contrôle. Notre collègue Jacqueline Eustache-Brinio ne peut plus circuler librement dans sa ville aujourd’hui. Qu’est devenue l’autorité de l’État ? » (Actu.fr, 5 juin 2020)

Ce à quoi, le Ministre de l’Intérieur, a condamné des faits «insupportables, inacceptables» (…) «J’ai demandé au préfet de prendre langue avec elle pour que tous les moyens soient mis évidemment pour garantir sa liberté d’expression»

La sénatrice dénonce la faiblesse de l’Etat et de la justice face à cette délinquance :

« Depuis quatre jours, je suis quasiment cloîtrée chez moi pour ne pas être victime de leurs insultes et de leur agressivité, depuis quatre jours je ne peux pas rendre visite à ma mère qui vit dans le quartier où le stade va être transformé en espace de jeux pour enfants » (…) « Ras le bol de l’inversion des valeurs et de la faiblesse de l’État et de la justice face à tous ces phénomènes ! Je ne baisserai jamais les bras face à eux ! »


L’Etat de droit et les zones de non droit

Malgré les menaces, les pressions, les insultes, L’Elue tient bon et défend la notion d’Etat de droit contre celle des zones de non droit et d’affirmer : « Certains ici font la loi, mais moi j’ai toujours été une résistante contre les racailles ».
Si lon résume, il aura fallu détruire le terrain de foot pour que la loi soit respectée, sinon le tournoi de foot aurait eu lieu malgré les interdictions. En réaction, l’Elue est menacée, injuriée, intimidée.



La police n’intervient plus dans les quartiers sensibles

L’ancienne maire de Saint-Gratien ajoute consternée :

« La police municipale a demandé des renforts qui ne sont pas venus. Il a fallu que j’appelle le préfet pour que des renforts arrivent et permettent d’évacuer ces racailles de devant chez moi. » 

L’actuel Maire, Julien Bachard, regrette cette situation. Au départ ce terrain devait servir aux enfants et aux ados et ceux sont des adultes qui ont installé leur propres cadenas sur un équipement municipal pour organiser des rodéos sauvages avec fumigènes, chiens dangereux, et cornes de brume! Il déclare :

« Nous n’avons rien pu faire, car l’État n’a aujourd’hui pas les moyens de faire respecter l’ordre dans certains quartiers, et surtout n’ose plus intervenir de crainte de provoquer des émeutes. Ainsi s’installe une exception dans des cités, mais nous nous y refusons. La loi et les règles doivent s’appliquer partout. » (Le Point, 5 juin 2020)

Malheureusement, nous voyons depuis quelques jours des manifestations de 20.000 ou 30.000 personnes se multiplier autour des affaires Floyd et/ou Traoré tellement l’amalgame est énorme et l’impunité se dérouler sous les yeux de la police en pleine période d’urgence sanitaire!

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